Extrait:
Le 5 juillet ISA..., vers six heures du soir, une
troupe de cavaliers bien montés sortit au galop de
Gaadalajara, capitale de l'État de JaliscOt et ap-
puyant sur la droite, s'engagea dans la route qui
traverse lepueblo (village) de Zapopam, célèbre par
sa Vierge miraculeuse, et conduit, en franchissant
les cimes escarpées des Gordillières, à la charmante
petite ville de Tépic, refuge ordinaire des Européens
et des riches Mexicains que leurs affaires obligent
à se rendre à San-Blas, mais pour lesquels l'insalubrité de l'air qu'on respire dans ce port, arsenal maritime de l'Union mexicaine, sera mortel.
Nous avons dit que six heures sonnaient au moment où la cavalcade franchissait la barrière de Guadalajara; l'officier de garde, après avoir respectueusement salué les voyageurs, les suivit longtemps du regard, puis il rentra dans le poste en hochant la tête et en murmurant à demi-voix :
— Dieu me garde ! à quoi songe donc le senior colonel Guerrero?